La connaissance fonde le développement et la connaissance est la seule source du développement. Les pays occidentaux ne disposent pas des ressources minières et énergétiques que regorge l’Afrique mais par leur savoir, ils ont réussi à créer l’emploi et la richesse.

L’essence de l’enseignement occidental, la philosophie et la méthodologie de l’enseignement des sciences dans les pays du nord sont les bases de la révolution industrielle. A l’opposé, l’enseignement des sciences en Afrique n’a ni fondement ni essence propre, en adéquation avec les atouts et les besoins du Continent.

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La science est une culture et l’enseignement des sciences est l’esprit de cette culture ; le développement n’est que la matérialisation de la culture scientifique. L’Afrique ne connaîtra pas de développement si elle ne redéfinie un nouveau concept d’enseignement des  sciences. Ce concept aura pour base : l’évolution technologie mondiale combinée avec les besoins et les atouts de l’Afrique. La démographie galopante du Continent Africain et le pourcentage élevé des jeunes (plus de 70% de la population africaine a moins de 30 ans) doit conscientiser les politiques à investir dans l’éducation en général et l’enseignement des sciences en particulier.

 

Comment enseigner les Sciences en Afrique ?

Les phases de décomposition d’un cours de sciences

Les objectifs concrets et les missions tangibles de l’enseignement des sciences en Afrique doivent conduire au DÉVELOPPEMENT. De ce fait, il est indispensable de former une nouvelle génération d’enseignants des sciences qui, au-delà d’enseigner, s’engagent résolument dans la recherche pratique et expérimentale. La science se différencie de l’histoire parce qu’elle est science. On ne peut l’enseigner que dans un environnement scientifique pour éviter d’en faire un cours d’histoire.

Un cours de sciences en Afrique au 21ième siècle doit intégrer cinq phases telles indiquées sur la figure ci-contre. La maîtrise et la combinaison de ces différentes phases confèrent à l’apprenant un savoir sûr et une connaissance certaine qui lui permet de devenir un acteur du changement, capable de concevoir, d’innover et de fabrique.

Le laboratoire est le chantre de l’enseignement des sciences ; c’est le lieu où la connaissance est ramenée à l’évidence et est orientée vers la recherche des solutions. Cette nécessité de conduire les jeunes africains à dépasser la phase de compréhension pour se projeter dans la conception, la fabrication et l’innovation est le premier objectif à confier à cette nouvelle génération d’enseignants qui elle-même, a besoin d’un suivi, d’un soutien et d’une formation constamment soutenue. Les curricula, les méthodes d’enseignement, les méthodes d’évaluation et les méthodes d’inspection sont des éléments à redéfinir pour fonder l’enseignement des sciences sur l’essentiel, la pratique, le laboratoire et l’implémentation des résultats. Si vous disposez des écoles d’ingénieurs en ponts et chaussées et que vous confiez vos projets de réalisation des routes aux chinois, vos ingénieurs ne disposeront jamais des compétences qui feront deux des acteurs de demain dont l’Afrique a besoin.

Victor José AFANOU

 

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